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Spiritourisme, « l’esprit des lieux dans la bouteille »

Spiritourisme, « l’esprit des lieux dans la bouteille »  

 

Le spiritourisme une (pas si) nouvelle forme de tourisme

Cousin germain de l’œnotourisme le spiritourisme reste moins connu et étudié malgré une activité déjà forte et des potentiels importants.

Contraction des mots spiritueux et tourisme, le spiritourisme est, selon Wikipédia, une forme de tourisme de découverte économique développé autour de la filière des boissons spiritueuses (c’est à dire les boissons à base d’alcool de distillation, en opposition aux boissons fermentées, comme le vin, la bière, le cidre, etc.)

Si le terme est plutôt récent, du moins dans sa visibilité grand public, l’activité touristique liée au spiritueux est en revanche une activité ancienne et importante.

Petit tour d’horizon de l’existant et, surtout, du potentiel de la filière.

 

Des grandes destinations mondiales, des grandes marques de spiritueux

Si le spiritourisme se développe depuis plusieurs années dans de grands pays producteurs comme l’Irlande, les Etats-Unis ou encore le Japon, le modèle international en la matière reste l’Ecosse.

 

L’Ecosse, pionnier et leader en la matière

Le Whisky et la visite de distillerie est aussi incontournable en Ecosse que celle des châteaux hantés et du Loch Ness.

Produit indissociable de la culture écossaise (les premières traces écrites du whisky écossais remontent au 15ème siècle et indiquent une production déjà répandue), le whisky est d’abord un alcool local pour les écossais eux-mêmes qui le consommaient, dit-on, « from the cradle to the grave » (« du berceau à la tombe »)

 

Le Scotch Whisky (dont l’appellation est réglementée depuis 1988) se décline en 5 sous appellations et provient de 5 grandes régions de productions couvrant l’ensemble du territoire écossais et proposant autant de terroirs différents.

 

 

 

Le lien fort entre cette production, les terroirs et l’histoire de l’Ecosse ont amené dès les années 1960 les distilleries à s’ouvrir à la visite. Le premier véritable « visitor center » a été mis en place en 1969 par la distillerie Glenfiddish.

On estime aujourd’hui à plus d’une cinquantaine le nombre de distilleries ouvertes à la visite (sur 97 actives) et un total de plus de 2 millions de visiteurs par an soit plus que la Cathédrale Saint Paul à Londres.

L’exemple écossais est révélateur des échanges « gagnant – gagnant » entre tourisme et spiritueux : la visite touristique assoit dans un premier temps son attractivité sur la notoriété du produit, les visites (organisées de manière qualitative dans de véritables centres de visite et d’expérience touristique) font rayonner les marques de whisky et génèrent en retour une demande pour ces produits. Un véritable cercle vertueux est enclenché et à coût réduit, voire de manière rentable, les visiteurs étant fortement incités à dépenser sur place dans les achats en boutique (avec des prix publics attractifs mais une marge plus forte pour les producteurs se passant ainsi d’intermédiaires). La plupart des visites de distilleries sont même aujourd’hui payantes. L’effet du spiritourisme se fait aussi directement ressentir dans les retombées économiques côté spiritueux (les marques ouvrant leur site à la visite ajoutant de la valeur à leur marque et donc pouvant plus facilement revoir les prix à la hausse) et côté tourisme, la dépense moyenne par visiteur étant supérieure pour ceux visitant des distilleries).

Une étude de 2010 évaluait que 87% des visiteurs des distilleries écossaises étaient extérieurs à l’Ecosse et qu’ils avaient généré 30 millions de Livres de retombés économiques.

Ce cercle vertueux peut même devenir un véritable accélérateur quand il s’agit de toucher des clientèles internationales : aujourd’hui, les clientèles chinoises se développent fortement sur le sol écossais, attirés par un produit qu’elles apprécient et dont les ventes augmentent sur ce marché, portées en partie par le bouche à oreille favorable des touristes rentrant d’Ecosse…

L’exemple Ecossais est probant mais qu’en est-il en France ?

La France est le premier consommateur de whisky (avec une moyenne de deux litres par an et par personne) mais aussi un grand, un très grand producteur de spiritueux … et sans doute demain une très grande destination de spiritourisme.

 

 

La France, terre de spiritourisme

La France est aujourd’hui plus connue dans le monde pour ses vins que pour ses spiritueux … et pourtant, à y regarder de plus près cela pourrait presque apparaître étonnant.

En premier lieu la France est un très grand producteur de spiritueux : la Fédération Française des Spiritueux, fondée en 1996, regroupe 200 entreprises de la production et de la distribution de spiritueux situées dans toutes régions françaises.

C’est là une des forces des spiritueux : leur production est répandue dans tout le Pays et concerne tous les territoires quand d’autres alcools sont plus localisés.

Avec 46 catégories principales de spiritueux (dont amers, anisés (pastis), bitters, brandy, eaux-de-vie de fruits, eaux-de-vie de vin (Armagnac, Cognac), eaux-de-vie de cidre (Calvados), gins, liqueurs, rhums, vodkas, whiskies) la France dispose d’un potentiel présent sur tout son territoire y compris en outre-mer avec le rhum.

Si certains produits disposent d’ores et déjà d’une renommée mondiale et de sites de visite structurés (comme le Cognac par exemple) de nombreux autres produits restent aujourd’hui encore peu valorisés d’un point de vue touristique.

Le site spiritourisme.com, créé par la FFS, recense tout de même plus de 100 entreprises du secteur ouvrant leurs portes au tourisme pour des visites et dégustations et accueillant plus d’un million de visiteurs par an. Un chiffre impressionnant mais sans doute bien en deçà de la réalité pour une activité touristique encore peu étudiée.

 

L’exemple de la Martinique : tourisme et rhum sur la route du développement

 

Un exemple montre à la fois l’importance actuelle de la filière et son potentiel de développement : celui de la Martinique.

Le rhum martiniquais est le premier, et le seul, rhum agricole reconnu par une AOC au monde, et également la première AOC en milieu tropical.

L’histoire du rhum martiniquais remonte à l’arrivée sur l’île des Français et de la canne à sucre. Son histoire se confond avec celle de la Martinique dans ses douleurs comme ses richesses.

Aujourd’hui, le rhum martiniquais se développe fortement en termes de production et de vente porté par une stratégie de « premiumisation » des industriels locaux de la filière.

9 distilleries sont ouvertes à la visite sur l’île et le CODERUM, qui regroupe les acteurs du rhum martiniquais, estime qu’elles accueillent environ 600 000 visiteurs par an. Un chiffre impressionnant surtout si on le compare à la fréquentation touristique totale de l’île : ainsi plus des deux tiers des touristes venant en Martinique entreraient au cours de leur séjour dans une distillerie. Les visites sont certes gratuites mais les retombées réelles et les boutiques des distilleries sont toutes en ordre de marche et génèrent des dépenses importantes. Même les touristes ne fréquentant pas les distilleries peuvent difficilement passer à côté du rhum martiniquais à l’aéroport ou au terminal de croisière de Fort de France.

 

Pour les producteurs l’enjeu est double : économique de part les retombées générées dans les boutiques et surtout d’image les visites faisant connaitre leurs produits et générant un univers autour des marques en lien avec la stratégie de montée en gamme. Dans cette stratégie chaque détail compte, comme le montre l’importance accordée au design des bouteilles ou des étiquettes par exemple, et le tourisme est vu comme bien plus qu’un détail.

Car après le premier pas de l’ouverture des sites à la visite, les acteurs locaux du rhum et ceux du tourisme souhaitent activer tout le potentiel « spiritouristique » de la Martinique.

 

Si certains parcours de visite demandent encore un travail réel, le premier cercle de valorisation est celui lié directement à la consommation du rhum c’est-à-dire le travail avec les restaurateurs, les bars, la formation des barmans, le développement de dégustations associant « mets et rhum », …

Le second cercle potentiel va bien au-delà et vise à infuser en profondeur l’attractivité et la visibilité du rhum martiniquais dans l’écosystème touristique local : le rhum n’est pas qu’un produit, c’est aussi un terroir (les champs de canne, leurs différents types avec une complexité parfois digne de certains grands vignobles) ; c’est aussi une histoire, celle de la Martinique dans tous ces moments, à présenter sans faux semblant et à valoriser en s’appuyant sur les patrimoines qui sont les traces de cette histoire ; c’est aussi aussi un savoir-faire, allant du coupeur de canne au distillateur et au-delà avec des hommes et des femmes fiers de leur métier ; c’est aussi un projecteur permettant de mettre en valeur les autres productions de l’île comme les fruits frais ou ses spécialités gastronomiques …

On le voit, autour de l’attrait pour le rhum, c’est tout un engrenage de développement touristique qui est envisageable et auquel travaillent actuellement les acteurs martiniquais publics et privés du tourisme et du rhum à travers des réflexions concertées aujourd’hui portée par le CODERUM, la CCI Martinique et le Comité Martiniquais du Tourisme en lien avec l’ensemble des acteurs de ces deux filières économiques centrales de la vie de l’île.

De telles valorisations permettent d’envisager un soutien mutuel des productions de rhum (dans la valorisation de leur image, dans leurs exportations sur des marchés lointains, …) et de la filière touristique (dans le développement des flux, dans une montée en gamme globale de l’offre et dans une augmentation de la dépense moyenne).

Plus qu’ailleurs sans doute,  le spiritourisme  a la capacité de devenir une filière touristique fondée sur une production identitaire de grande valeur, à condition de le vouloir et de s’en donner les moyens …

 

 

Ainsi, de nombreux exemple en France et à l’étrangers montrent d’ores et déjà l’importance que peut prendre la visite touristique de site de production de spiritueux tant pour les industriels et artisans du secteur que pour les acteurs touristiques.

Mais il ne s’agit là que d’un premier pas qui en appelle d’autres pour enclencher un développement plus important du tourisme sur les territoires. Ce potentiel touristique du spiritourisme, un grand pays d’œnotourisme comme la France peut aussi le saisir au bénéfice du secteur des spiritueux, de filière touristique et in fine pour le plus grand plaisir des clientèles touristiques du Pays.

En un mot, le spiritourisme est un potentiel à activer sans modération, en correspondance et adéquation parfaite avec la volonté d’affirmation de l’attractivité touristique » à la française » !

 

Matthieu Levy

Consultant-manager

 

RESIDENCES DE TOURISME : LA COUR DE CASSATION MET FIN A L’OPACITE DES COMPTES D’EXPLOITATION

RESIDENCES DE TOURISME : LA COUR DE CASSATION MET FIN A L’OPACITE DES COMPTES D’EXPLOITATION  

Cela fait presque 10 ans que la Loi n°2009-888 du 22 juillet 2009 de développement et de modernisation des services touristiques, dite loi Novelli a modifié en profondeur les rapports entre les gestionnaires de résidence de tourisme classée et les investisseurs qui ont investi en LMNP ( art L. 321-1 du Code du tourisme et dispositif des baux commerciaux)

Nous vous proposons de faire un point d’actualité sur cette réforme à la lumière de la dernière jurisprudence de la Cour de Cassation.

1/ La durée minimum et impérative des baux commerciaux

Cette loi de 2009 met fin aux pratiques de certains gestionnaires des résidences de tourisme qui résiliaient le bail au bout de 3 ans, exerçant une certaine pression sur les propriétaires afin de les contraindre à baisser leur loyer.

En 2009, la loi fixe, à l’article 16, la durée minimum impérative du bail commercial entre l’investisseur et l’exploitant d’une résidence de tourisme. En effet, aujourd’hui, la durée des baux signés doit être de 9 ans fermes. 

Ces dispositions ont été retranscrites à l’article L.147-12 du code du commerce.

2/ le régime des indemnités d’éviction reprécisé

Dans un bail commercial, le locataire a la possibilité de réclamer des indemnités d’éviction lorsque le propriétaire ne souhaite pas renouveler le bail arrivé à échéance.

La loi Novelli impose que l’existence de ce droit (prévu à l’article L.145-14 du Code de commerce ) ainsi que ses modalités de calcul , figurent dans les documents commerciaux remis aux investisseurs, de même que le nom du gestionnaire sélectionné pour exploiter la résidence.  

Ces dispositions ont été retranscrites aux articles L.321–3 et L.321-4 du Code du tourisme.

3/ la tenue obligatoire d’un compte d’exploitation distinct

La loi impose au gestionnaire de disposer d’un compte d’exploitation distinct pour chaque résidence.

La loi impose également au gestionnaire d’être en mesure de transmettre annuellement aux investisseurs-bailleurs un bilan de l’année écoulée. Celui-ci doit préciser :

  • les taux de remplissage de la résidence;
  • les événements significatifs de l’année ;
  • le montant et l’évolution des principaux postes de recettes et de dépenses de la résidence. 

Le gestionnaire doit les communiquer aux propriétaires qui en font la demande. 

Ces dispositions ont été retranscrites à l’article L.321–2 du Code du tourisme.

En résumé, les dispositions sur la modification de la durée des baux commerciaux ainsi que sur l’information sur les indemnités d’éviction ont été plutôt bien respectées dans l’ensemble. 

Il en est allé autrement s’agissant du compte d’exploitation distinct et de sa communication aux investisseurs bailleurs, ce qui a nécessité la prise de position toute récente de la Cour de Cassation saisie à cet égard, fin 2017. 

Sur ce sujet en effet, la pratique depuis 20009 a démontré le comportement discrétionnaire des gestionnaires, l’obligation de communication du compte d’exploitation n’étant pas sanctionnée par le législateur.  

Si certains gestionnaires ont largement joué le jeu en diffusant les comptes de la résidence comme un véritable outil de communication avec leurs investisseurs, en leur fournissant beaucoup de chiffres et de statistiques, d’autres ont limité à la plus simple expression l’information et les chiffres communiqués à leurs investisseurs-bailleurs.

En effet, les gestionnaires ne souhaitaient pas engager des frais inutiles et ne voulaient pas être contrôlés par leurs bailleurs, qui sont certes des investisseurs mais pas leurs actionnaires. 

En droit, si l´exploitant ne communiquait pas les comptes en réponse à une demande amiable d´un propriétaire, puis à une mise en demeure par lettre recommandée avec accusé de réception, il pouvait en principe y être contraint par une ordonnance d´injonction de faire sous astreinte financière, demandée auprès du Tribunal d´Instance. 

Il s´agissait d´une procédure simple et peu onéreuse pour les propriétaires, qui permettait d´obliger l´exploitant réticent à respecter ses obligations. 

Il s’agissait cependant d’un pis-aller pour chaque propriétaire pour contraindre le gestionnaire à lui remettre l’information pourtant prévue par la loi. 

4/ En quoi les récents arrêts de la Cour de Cassation fin 2017 sur les obligations du gestionnaire sont-ils déterminants ? 

La Cour de Cassation vient de se prononcer tout récemment à deux reprises sur l’étendue de l’obligation d’information posée par l’article L.321-2 du code du tourisme (Civ ; 3ème 19.10.2017 pourvoi n° 16-21458 sur appel d’un arrêt du 27.04.16 de la CA Poitiers – Civ. 3ème 19.10.2017 pourvoi n° 16-21460 sur appel d’un arrêt du 27.04.16 de la CA Rennes) 

Il est peut être fini le moment crucial en fin de bail et lors du renouvellement des baux où le gestionnaire se résolvait enfin et seulement à cette occasion à communiquer sur les chiffres clés de son exploitation et de son bilan et notamment son taux d’effort et d’autres chiffres d’exploitation clés pour justifier la baisse des loyers lors de négociations âpres de fin de bail entre gestionnaire et bailleurs. 

En effet, la Cour de Cassation dans ses récents arrêts apprécie de façon générale en cours de bail, l’exécution (ou plutôt) l’inexécution du gestionnaire dans la communication des informations comptables au profit de ses bailleurs. 

Dans les deux cas d’espèce, le gestionnaire de la résidence se bornait à communiquer aux seuls copropriétaires qui en faisaient la demande un simple extrait de son bilan annuel. 

A l’occasion de la procédure de pourvoi sur l’arrêt de la CA Poitiers, le gestionnaire de la résidence avait bien essayé de contester la condamnation de la Cour d’Appel en plaidant que la communication de ses comptes d’exploitation pouvait aboutir à une déconfidentialisation de ses méthodes de gestion protégées par le secret des affaires. 

Le gestionnaire de la résidence soutenait également que l’obligation de communication de ses comptes d’exploitation et bilans aux copropriétaires, portait atteinte à la liberté d’entreprendre et au principe d’égalité devant la loi. 

La Cour de Cassation a rejeté cette analyse. Elle considère que la loi Novelli a souhaité que les propriétaires bénéficient d’un traitement particulier leur permettant d’avoir accès aux indicateurs relatifs à la performance de leur investissement (Civ. 3ème 28.02.2017 pourvoi n° 16-21.458, AJDI 2017. 522, obs. N. Le Rudulier ; RTD com. 2017. 582, obs. J. Monéger). 

La Cour de Cassation met ainsi en avant la qualité particulière des propriétaires au sein de la résidence de tourisme : ce sont avant tout des investisseurs qui ont réalisé un placement financier sur la rentabilité et l’évolution duquel ils doivent recevoir des informations. 

L’information délivrée par le gestionnaire aux propriétaires-investisseurs doit donc être complète et leur donner accès « aux indicateurs relatifs à la performance de leur investissement. » 

L’analyse de l’obligation d’information comptable à la charge du gestionnaire par la Cour de cassation

A l’occasion du pourvoi engagé contre l’arrêt de la Cour d’Appel de Rennes, la Cour de Cassation a complété son analyse de l’obligation d’information comptable à la charge du gestionnaire. Elle a considéré qu’en vertu de l’article L. 321-2 du code du  tourisme, le compte d’exploitation, communiqué aux propriétaires d’une résidence de tourisme en faisant la demande : 

  • ne peut être constitué d’un simple extrait du bilan, qui leur est obligatoirement adressé chaque année, et
  • doit comporter un détail des charges variables (ex : les commissions, le linge, les ménages et l’énergie) et des charges fixes (ex : les frais de personnel, la maintenance, la location et les taxes). 

La Cour de cassation organise ainsi désormais la communication des fameux comptes d’exploitation qui ne peuvent pas être limités à quelques éléments comptables du bilan annuel au gré du gestionnaire. 

En résumé avec ces deux jurisprudences, le gestionnaire d’une résidence de tourisme classée doit désormais respecter deux types de contraintes en la matière : 

1/ il doit spontanément adresser à tous les copropriétaires un extrait du bilan de l’année écoulée ;

 2/ à la demande spécifique des copropriétaires qui le souhaitent, il doit leur transmettre le compte d’exploitation et le bilan annuel de la résidence, avec les charges fixes et variables. 

Enfin, ces obligations étant distinctes dans leur objet, le gestionnaire ne pourra pas invoquer le fait qu’il a déjà communiqué des informations de son propre chef au titre de son obligation annuelle. 

 

En conclusion, le juge a bien pris en compte la spécificité de ce type d’investissement avec une contrainte renforcée de transparence de la part du gestionnaire sur les chiffres et performances de la résidence. 

Deux observations : 

Bail et mandat de gestion : des similitudes sur la reddition des comptes ? La reddition des comptes d’exploitation par le gestionnaire au titre d’un bail d’une résidence de tourisme classée ressemble de plus en plus à l’obligation qui incombe au mandataire de gestion d’une résidence. 

Vers un équilibre nécessaire des échanges d’information sur les divers comptes de la résidence à instituer dans des rapports gestionnaires-bailleurs de résidence de tourisme en copropriété : 

Dorénavant, pour les nouveaux baux depuis 2014, l’article L.145-40-2 du Code de commerce dispose que, lors de la conclusion du bail, puis tous les trois ans, le bailleur doit fournir un état prévisionnel des travaux dans les trois années suivantes, assorti d’un budget prévisionnel, et un état récapitulatif des travaux réalisés dans les trois années précédentes, assorti de leur coût. 

Pour respecter en pratique cette obligation à la charge des bailleurs sur l’immeuble d’exploitation pris dans son ensemble, ceux-ci s’entoureront des de services de leur syndic de copropriété et le missionneront pour communiquer spontanément au gestionnaire à cet égard. Le syndic devrait communiquer également au gestionnaire toute action judiciaire concernant l’immeuble d’exploitation (actions sur les malfaçons / non façons…). 

Il serait bon d’instituer également une obligation d’information à la charge des copropriétaires au profit du gestionnaire concernant la dépréciation du mobilier et de l’équipement de chaque lot privatif et leur remplacement. 

Ainsi peut-on suggérer le fait que dans la reddition des comptes faite par l’exploitant soit ajouté la nécessité pour chaque copropriétaire de constituer en cours de bail une provision destinée à assurer le coût de remplacement du mobilier ou des éléments d’équipements devenus vétustes ou encore le financement des travaux de rénovation des locaux privatifs donnés à bail. 

Rappel : La loi ou les tribunaux sont censés en effet strictement faire appliquer l’obligation qui pèse sur les bailleurs-copropriétaires de résidences de tourisme, de délivrer et d’entretenir l’ensemble des lots privatifs et des parties communes (ainsi que leur mobilier et équipements) de façon strictement conforme au permis de construire, à leur destination et bien sûr en bon état d’exploitation.

 

Christopher Boinet
Avocat au Barreau de Paris – Associé – In Extenso Avocats

 

 

Les Tendances du Tourisme et de l’Hôtellerie 2018

Une nouvelle dynamique pour le marché touristique et hôtelier en France  

 

 

Cette nouvelle édition des tendances du tourisme et de l’hôtellerie fait le point sur l’évolution du secteur touristique et hôtelier dans le monde. La fréquentation touristique mondiale est repartie à la hausse, permettant à l’activité hôtelière d’enregistrer une progression des chiffres d’affaires hébergement sur l’ensemble des segments en 2017.

L’hôtellerie en régions, et en particulier dans les grandes agglomérations, a joué un rôle majeur dans l’attractivité et l’activité du secteur en France. Malgré une année 2016 fortement impactée par le risque sécuritaire, la France s’est réconciliée avec le dynamisme touristique et reste la première destination touristique internationale en 2017.

 

Parmi les principales tendances identifiées :

Les régions confirment leur rôle moteur en France

L’économie française est en progression cette année, et les régions jouent un rôle majeur dans l’attractivité et l’activité hôtelières françaises. En 2017, le marché hôtelier en régions affiche des chiffres d’affaires hébergement en progression sur l’ensemble des catégories. Cette augmentation est en grande partie due à une année favorable au tourisme d’affaires et au retour de la clientèle étrangère.

Résidences urbaines : hausse des volumes mais rentabilité en baisse

Suite aux attentats terroristes de 2015 dans la capitale française, le volume global de logements proposés à la clientèle a subi une légère baisse. Dès début 2017, les taux d’occupation se sont redressés et les résidences urbaines ont achevé l’année sur une hausse de 6,4% sur le marché économique. Malgré une bonne reprise, le revenu global des résidences urbaines en France reste stable, voire en léger recul comparé aux années précédentes.

L’hôtellerie de montagne, vers de nouveaux sommets

Depuis quelques années, un nouvel intérêt pour l’hôtellerie de montagne est perceptible auprès d’une clientèle jeune et en recherche d’expériences fortes.
Une situation qui évolue fortement ces dernières années, avec des offres et concepts innovants destinés à une clientèle d’hiver et d’été.

 
Publication les Tendances du tourisme et de l’hôtellerie 2018
 Vidéo de la conférence Tendances du Tourisme et de l’Hôtellerie 2018
 

Plaquette hôtellerie 2018

Interview de Christian Mantei Atout France

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In Extenso TCH parraine un équipage du Raid 4L Trophy

Le Raid 4L Trophy : plus grand rassemblement sportif européen à but humanitaire  

Le principe ?

 

Le Raid 4L Trophy : plus grand rassemblement sportif européen à but humanitaire. À partir du 14 février, et pendant une dizaine de jours, 3000 étudiants de 18 à 28 ans traversent le désert marocain en 4L, leur coffre empli de fournitures scolaires & sportives à destination des enfants les plus démunis du Maroc.
La solidarité avec la population, grâce à l’implication de l’association Enfants du Désert, et l’entraide entre chaque participant font de cette course solidaire un évènement unique.

Transaxio Hôtel sponsorise également, un autre véhicule.

Nos deux équipages prennent la route mi-février !!

J-7 !! et bonne chance aux deux équipages…

Le festival comme outil de développement territorial

Le festival comme outil de développement territorial  

Retour sur la table-ronde de Culture & management du 24 janvier 2018

 

Pas de festival réussi sans ancrage : l’implication des habitants au Festival d’Avignon et au Festival Photo La Gacilly, comme l’implication militante pour le Vegan Pop Festival est nécessaire pour la réussite de ce types d’événements. Le dernier né des festivals représentés n’a pu exister dans un paysage saturé que parce qu’il porte une thématique précise, investie par un réseau d’acteurs. Aussi faut-il s’assurer de la cohérence de son identité et de ses valeurs avec celles en évolution constante du territoire d’ancrage ciblé.

Au Festival Photo La Gacilly, des commandes photographiques portant sur le territoire et les habitants qui dès le départ les interpellent et les impliquent.

Auguste Coudray, directeur communication et RP Bretagne de Yves Rocher et président du Festival Photo La Gacilly précise qu’un festival n’existe que si une dynamique territoriale s’enclenche. Les restaurants, hébergements, taxis… doivent participer. Le festival nécessite une ambition partagée d’un territoire, reconnue et lisible.

Des retombées économiques sur le territoire réelles et calculables (Deloitte). La question de la participation des acteurs économiques locaux à l’effort financier du festival se pose ! (idée de taxe locale à l’instar d’une taxe de séjour, mais pour la participation au fonctionnement du festival)

La demande internationale pour les savoir-faire français est croissante. En particulier, la Chine sollicite les acteurs culturels français. 

Le festival a une finalité économique et de développement territorial… mais la première finalité, c’est le rêve ! Autrement dit, le festival fonctionne comme catalyseur de développement s’il y a au départ un besoin, une envie, un rêve qui fondent une promesse culturelle réelle.

La concentration des festivals en période estivale influent sur les cachets des artistes, les coûts de production et la difficulté des acteurs locaux (dont hôtellerie) à absorber sur une trop longue période cet « effet exceptionnel ».

 

Intervenants :

• Auguste COUDRAY, directeur communication et RP Bretagne de Yves Rocher et président du Festival Photo La Gacilly

• Virginie DE CROZE, directrice de la communication et des RP du Festival d’Avignon

• Nicolas DHERS, président de l’association Smmmile, Vegan Pop Festival

• Pierre MESCHERIAKOFF, directeur développement économique et territorial, Deloitte

Investissement et expansion de l’hôtellerie de chaîne en Afrique subsaharienne, contre vents et marées ?

Investissement et expansion de l’hôtellerie de chaîne en Afrique subsaharienne, contre vents et marées ?  

→ En 2016… ouvertures du Radisson Blu d’Abidjan, du Sheraton Grand Conakry, du Radisson Blu à Lomé, etc.
 

→ En 2017…ouvertures du Noom Hôtel Conakry, de l’Azalaï Abidjan, du Seen Hôtel Abidjan… etc.

→ Et pour continuer, arrivée annoncée cet été 2018 du Hyatt Centric à Dakar (premier du genre sur le continent), du Mövenpick à Abidjan, du Hilton à Douala… d’ici 2019,

→ Mais aussi des projets d’hôtels Azalaï, Mangalis, Onomo, Sheraton, Kama…

→ Enfin, de gros investissements annoncés par les grands groupes : 100 hôtels par Hilton, 200 hôtels par Marriott, un important pipeline du groupe Accor,… pour ne citer qu’eux.

Sans conteste, si l’on devait trouver un dénominateur commun à tous ces événements, on dirait que l’hôtellerie africaine au sud du Sahara ne s’est jamais aussi bien portée que ces dernières années.

L’émergence de l’Afrique comme l’une des régions en forte croissance économique et touristique de ces vingt dernières années a inéluctablement favorisé l’embellie observée sur le marché hôtelier continental au sens large. Cette dynamique a entraîné une appétence aussi bien chez les investisseurs que chez les développeurs de chaînes hôtelières internationales dans un premier temps, puis une émergence de chaînes typiquement africaines, ou du moins s’inspirant du cadre local. Les tensions conjoncturelles et quelques fois cycliques ponctuant régulièrement les pays du continent (crises socio-politiques, crises économiques, épidémies…etc.) n’ont paradoxalement pas ralenti l’expansion du développement hôtelier qui, au fil du temps a su renvoyer l’image d’un marché des plus résilients.

 

Relocalisation Ouest Africaine, leadership Sénégalo-Ivoirien !

 

Les destinations d’Afrique de l’Est et Australe sont longtemps apparues comme figures de proue en termes d’investissements et développement qualitatif de l’offre, mais on observe depuis ces cinq dernières années, un leadership pris par les pays d’Afrique de l’Ouest sur la bataille que se livrent les investisseurs et autres acteurs du secteur. Le Nigeria, puissance régionale arrive ainsi en tête des destinations privilégiées, avec une soixantaine d’hôtels prévus (un peu plus de 10.000 chambres selon les prévisions de pipeline annoncées en 2017 par certains observateurs). Côté francophone, le Sénégal et la Côte d’Ivoire demeurent les principales destinations d’intérêt pour la pénétration des investisseurs et des groupes hôteliers. La Côte d’Ivoire affichait notamment un pipeline de plus de 10 projets début 2017, avec une majorité sous enseignes, et près de 2 000 chambres prévues à horizon 2020. Le marché sénégalais s’apprêtait à voir se compléter son offre par l’arrivée prévue d’au moins trois chaînes hôtelières, dont une petite très locale, Fleur de Lys qui comptera 3 établissements. En Guinée Conakry, Sierra Leone, Bénin… l’investissement hôtelier dans la sous-région a le vent en poupe et résiste spectaculairement aux caprices conjoncturels cycliques.

 

 

Avant, beaucoup de Haut de Gamme / Luxe, mais ça c’était avant !

 

Pendant des décennies, la cartographie hôtelière d’une grande partie de l’Afrique subsaharienne affichait majoritairement des hôtels d’affaires Haut de Gamme ou Luxe, seuls à intéresser les investisseurs, et s’adressant majoritairement à une clientèle occidentale et dans une moindre mesure, institutionnelle, via des contrats spécifiques. On dénombrait également quelques établissements du marché intermédiaire, et un nombre important d’hôtels dits « Economique », mais en réalité des produits de qualité très médiocre, souvent tenus par des particuliers. Progressivement, la tendance à un développement tous azimuts de produits Haut de Gamme s’est inversée au profit d’établissements d’Entrée de gamme et Intermédiaires plus normés (Super Economique, Economique et Milieu de Gamme). Investisseurs et groupes hôteliers internationaux déjà présents ou nouveaux entrants, mus par des perspectives de croissance de l’économie et du tourisme africains, se sont orientés vers une stratégie leur permettant une couverture différenciée du marché, avec un repositionnement sur leurs enseignes « middle class », voire « lower class » autrefois réservées aux seuls marchés occidentaux. C’est le cas du groupe Accor, le plus établi sur le continent en nombre d’établissements, qui a depuis mis l’accent sur le développement de ses marques Ibis (Super Economique et Economique) et Novotel (Milieu de Gamme). De plus, l’émergence d’une classe moyenne africaine aussi bien sur les segments affaires que d’agrément, en recherche de produits budgétairement accessibles mais répondant aux besoins du voyageur moderne a su conforter ces choix stratégiques, accélérant progressivement la tendance. Au fil du temps, investisseurs et groupes internationaux ont ajusté leur lorgnon pour mieux apprécier les perspectives de ces segments.

 

 

Sauf que…

 

L’hégémonie d’autrefois a rapidement dû faire face à un sursaut de nombreux entrepreneurs locaux qui ont timidement, mais sûrement marqué leur intérêt pour le développement hôtelier et se sont saisis de l’opportunité offerte par les différents indicateurs de croissance. Cela s’est rapidement illustré par la naissance d’établissements modernes, soucieux de répondre à la fois aux normes du secteur et à une clientèle en constante demande et exigeante…

 

 

Et l’Afrique de l’Ouest francophone devint le berceau de nouvelles marques panafricaines !

 

Si l’Afrique subsaharienne est longtemps restée à la traine sur le développement d’enseignes typiquement locales, l’avènement d’entrepreneurs locaux intéressés par le secteur a progressivement reconfiguré la tendance.

En Afrique de l’Ouest francophone notamment, le groupe Azalaï du Malien Mossadeck Bally reste pionnier des marques locales, avec à ce à jour sept hôtels localisés sur les principales capitales de la sous-région. Ses produits se déclinent en catégories 2 à 5 étoiles, avec des thématiques puisées de l’art ou la culture locale. Le groupe compte par ailleurs un hôtel d’application incluant un centre de formation à l’hôtellerie et au tourisme localisé à Bamako. L’année 2017 a vu l’ouverture de deux établissements, à Abidjan et Nouakchott, et pour la seule année 2018, Azalaï annonce l’ouverture de pas moins de 9 hôtels sur plusieurs villes d’Afrique de l’Ouest. 

 

Azalaï Hôtel Nouakchott et Azalaï Hôtel Abidjan – Source : Groupe Azalaï

Dans la même lancée, Onomo Hôtels a ouvert ses premiers établissements entre 2009 et 2012 à Dakar, Abidjan et Libreville, une arrivée novatrice, avec des produits uniquement « Economique », s’intégrant aux identités locales et répondant aux exigences des normes internationales, tout en revendiquant l’accent mis sur le développement durable. Ces établissements ont rapidement apporté les services attendus par les clientèles majoritairement représentées par l’homme d’affaires national, régional ou international en recherche d’un produit d’un bon rapport qualité prix.

Onomo Libreville : Source Wikimédia

Le groupe Mangalis, arrivé il y a moins de cinq ans, se décline quant à lui en 3 catégories, Noom, Seen et Yaas, respectivement Haut de Gamme, Milieu de Gamme et Economique. Comme pour les autres, les hôtels du groupe répondent aux normes internationales, en termes de services, surfaces chambres, équipements et pour les mêmes clientèles, locale, régionale et internationale. Trois établissements ont ouvert courant 2017, le Noom à Conakry, le Seen à Abidjan et le Yaas à Dakar. Le groupe maintient son objectif d’un ambitieux pipeline annoncé lors de son lancement, dans plusieurs capitales ou grandes villes régionales, Cotonou, Niamey, Freetown et un peu plus loin à Pointe-Noire.
Philippe Colleu, ancien directeur Afrique du groupe Accor et à l’origine du concept Onomo Hôtels vient d’annoncer le lancement d’un nouveau concept hôtelier sous la marque Kama Hôtel Africa. Une nouvelle révolution ? En effet, le projet ambitionne de s’implanter uniquement dans des villes secondaires africaines encore peu ou pas explorées par la plupart des groupes hôteliers. L’autre nouveauté consistera à retrouver dans la même structure, un mix de chambres Economique et Milieu de Gamme, une exigence sera portée sur l’aspect développement durable et l’empreinte culturelle locale. Enfin, le groupe revendique un projet porté uniquement par des investisseurs africains. Les premiers hôtels annoncés aux alentours de 2020 seront localisés à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire et Touba au Sénégal. 

 

Concept Kama Hôtels. Source Groupe Kama Hôtels Africa

 

Le vent en poupe ? Gageons qu’il n’y ait pas de trous d’air !

 

Si le sous-continent reste encore confronté à des défis importants, les indicateurs du secteur hôtelier restent au vert, avec une bonne croissance des investissements et une amélioration de la qualité de l’offre au fil du temps, aussi bien pour les économies les plus dynamiques que les destinations les moins prisées. De nombreuses études et l’affluence aux sommets dédiés à l’investissement hôtelier en Afrique chaque année confirment la bonne santé de l’investissement hôtelier et les performances du secteur à moyen, voire long terme. In Extenso TCH participe de cette dynamique de développement du secteur en Afrique au sens large, et en Afrique de l’Ouest en particulier où, de nombreux projets parmi ceux cités ont bénéficié de l’expertise du cabinet.

 

Découvrez l’expertise d’In Extenso TCH sur le territoire africain.

 

Olivier Teme-Enama

Consultant

LA BONNE SANTE DES MUSEES FRANÇAIS

LA BONNE SANTE DES MUSEES FRANÇAIS  

Près de 200 projets d’ouvertures ou de rénovations sont en cours sur le territoire national et les musées français multiplient également les projets de développement à l’étranger.

 

Près de 200 projets d’ouvertures ou de rénovations sont en cours pour les musées en France

Il y aurait près de 200 projets d’ouvertures en cours, dont 60 à 80 déjà biens engagés selon Christophe Clément, sous-directeur de la politique des musées au ministère de la Culture.

Parmi tous ces projets, il y a ceux par exemple du Musée National de la Marine de Paris qui a fermé récemment ses portes pour les cinq années à venir, ainsi que ceux du Musée Carnaval et au cœur du Marais dont la transformation sera achevée en 2020. 

Musée National de la Marine ©MnM-photo S.Dondain

En région, À Roubaix, c’est la Piscine, le musée d’art et d’industrie dont l’agrandissement de plus de 2000 m² devrait s’achever à l’automne 2018 ; en Gironde, à Bordeaux, le Musée de la mer et de la marine sera inauguré en juin 2018.

Malgré une baisse généralisée des fréquentations sur l’année 2016, liée aux attaques terroristes des années 2015 et 2016, la raison de ce renouveau tiendrait néanmoins à une demande de plus en plus forte de la part des touristes en matière de musée. En effet, entre 2009 et 2015, la quantité de visiteurs est passée de 56 à 61 millions par an, soit une hausse d’environ 8%.

Quelques autres ouvertures et (ré)ouvertures en 2018

• Réouverture en juin 2018 du musée Albert-Kahn à Boulogne, ainsi que des jardins avec un nouveau bâtiment de 2 300 m², d’un musée d’estampes et d’un auditorium de 120 places, et ouverture d’un salon de thé japonais et d’un restaurant.

Musée Albert-Kahn © Kengo Kuma and associates

 

• Fin 2018 : ouverture de Citéco, Cité de l’économie dans l’ancien hôtel Gaillard, bâtiment classé de 1882 dans le 17e arrondissement, avec bibliothèque économique, amphithéâtre de 120 places et restaurant, et présentant sur 2 500 m² des expositions sur l’économie, la monnaie et la finance.

• Réouverture en 2018 du Museum d’Histoire Naturelle de Bordeaux après un long chantier de rénovation-extension dont la première pierre a été posée le lundi 4 mai 2015.

Museum d’Histoire Naturelle de Bordeaux ©Die Werft

• C’est en septembre 2018 que doit ouvrir au public le nouveau Musée de la Romanité de Nîmes. Au total, les nouveaux bâtiments offriront 10 000 m² de surface dont 3 500 m² d’exposition, entourés de 3 400 m² de jardin, ainsi que des dispositifs incluant des nouvelles technologies telles que de la réalité augmentée.

• Après quatre ans de travaux d’extension, le nouveau Musée de Lodève ouvrira ses portes en juillet 2018 avec plus de 2700 m² de surfaces et une exposition d’été consacrée aux faunes de Picasso et Dardé.

• Fermé depuis avril 2004, le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon poursuit ses travaux de rénovation. Sa réouverture est annoncée pour le 16 novembre 2018. Le « nouveau » musée agrandi, présentera 1500 œuvres supplémentaires sur 1000 m2.

Les français vont de plus en plus au musée

44 % des Français déclarent avoir visité un musée ou une exposition au moins une fois dans l’année, selon les dernières enquêtes du Crédoc, réalisées en juin 2016. « Ce chiffre a progressé de plus de 10 % en dix ans et de 9 % depuis 5 ans, notamment au sein des couches moyennes et populaires », note le rapport sur les musées du XXIe siècle.
La fréquentation globale des 1 220 établissements labellisés « Musée de France » a certes baissé (environ 10 %) en 2016, en raison des attentats, mais cette baisse est surtout imputable à la défection des touristes étrangers et des scolaires. « Les Français ne se sont pas détournés des musées. »
Les Français sondés par le rapport souhaitent, en priorité, que les musées « adaptent leur offre aux jeunes générations » (91 %), et « s’adressent à tous quels que soient sa culture ou son milieu » (91 %) et « soient plus vivants et conviviaux » (89 %).

De quoi convaincre les collectivités de continuer à ouvrir des musées.

Ainsi, En dépit de la baisse de moyen des collectivités locales, l’engouement des élus comme du public pour ces institutions culturelles ne se dément pas. Il est à noter que, d’après la dernière note 2015-2017 de l’Observatoire des politiques culturelles, que les musées et le patrimoine sont les moins impactés par les baisses de dépenses des collectivités.
Ces projets ont un objectif double pour les collectivités de cohésion sociale et de développement touristique.

Les musées français multiplient également les projets de développement à l’étranger

A l’instar du Louvre Abu Dhabi, qui a été inauguré le 8 novembre en présence du président de la République, Emmanuel Macron, les musées français multiplient les projets de développement à l’international.
Plébiscitées « intramuros » par les visiteurs étrangers (ces derniers représentent, à titre d’exemple, 70% du public du musée du Louvre) mais aussi lors d’expositions de prestige à l’étranger (citons la présentation triomphale de la collection du musée Picasso à travers le monde), ces institutions misent notamment sur la richesse de leurs collections pour proposer des formules inédites de partenariats, ponctuels ou durables, avec un unique objectif : promouvoir un patrimoine exceptionnel tout renforçant le rayonnement culturel hexagonal.

En 2015, le Centre Pompidou a ouvert à Malaga, ville natale de Picasso, un premier « Centre Pompidou provisoire », en place pour une durée de cinq ans.

Le Centre ne compte cependant pas en rester là car l’objectif, à terme, est bien de construire un réseau mondial, propice à la valorisation à l’étranger des quelques 120 000 œuvres qu’il abrite. Après Malaga, il s’installera à Shanghai en 2019.

Centre Pompidou à Malaga ©ByEpizentrum

Enfin la création en 2020 d’un nouvel espace dédié à l’art moderne, l’art contemporain et l’architecture, dont le programme et le projet sont conçus en collaboration avec le Centre Pompidou, a également été annoncée par la région de Bruxelles-Capitale le 29 septembre 2016.

 

Chloé LEONETTI
Consultante-Manager

LE MANDAT DE GESTION HOTELIER V/S CONTRAT DE LOCATION GERANCE HOTELIERE

Mandat de gestion hôtelier ou Contrat de location gérance hôtellière ?  

Le mandat de gestion et le contrat de location-gérance présentent de nombreuses similitudes et de nombreux intérêts communs. Nous avons voulu faire une rapide comparaison sur ces deux modes de gestion de fonds de commerce hôteliers.
 

1- L’intérêt du mandat de gestion et du contrat de location gérance pour le propriétaire du fonds hôtelier

  • confier la gestion de l’hôtel à un professionnel confirmé de l’hôtellerie
  • maintenir ou améliorer les performances de l’hôtel
  • conserver la propriété du fonds de commerce hôtelier
  • assurer le financement des murs et /ou des travaux de rénovation de l’hôtel et la mise en conformité de cet ERP

2- Les principales similitudes entre les deux contrats

  • le loueur/ le mandant restent propriétaires du fonds de commerce et en supportent la perte de valeur /les risques d’exploitation.
  • le locataire-gérant / le mandataire ont toute latitude pour négocier leurs conditions contractuelles d’intervention.
  • le loueur/ le mandant peuvent exercer un droit de regard sur la performance / la comptabilité de l’exploitant (ex : clause de garantie de revenus)
  • la durée des contrats est libre
  • aucune indemnité n’est à verser à la fin des contrats

3- Les principales distinctions entre les deux contrats

Sur le plan légal

  •  le contrat de gestion est soumis au Code Civil : il n’y a aucune disposition d’ordre
    public à respecter la liberté contractuelle prévaut
  • le contrat de location-gérance est soumis aux règles du Code de Commerce Art. L.
    144-1 à L. 144-13 qui sont d’ordre public et doivent être impérativement respectés.

Sur le plan financier

  • avec le mandat de gestion, le mandataire reverse au mandant la totalité des bénéfices de l’exploitation; Il est rémunéré sur la base d’un honoraire de gestion et d’un honoraire de résultat – la priorité des paiements
  • le locataire-gérant conserve les bénéfices de l’exploitation. Il verse au loueur une
    redevance fixe ou variable.

4- Les précautions à prendre par le propriétaire du fonds de commerce avant de signer

  • analyser la pertinence du business plan de l’exploitant, les études de marché et le
    CAPEX en cas de travaux significatifs à prévoir (mise en conformité par rapport aux
    normes, entretien, rénovation lourde ,,,)

Pour les deux contrats

  • au plan matériel, s’assurer de la livraison des locaux conformes à leur destination
  • s’assurer des clauses de sortie contractuelles (ex : vente des murs ,,,)

Pour les mandats de gestion 

  • la négociation avec les opérateurs hôteliers se fait généralement à partir de leur projet de contrat type, alors qu’il peut y avoir des intérêts divergents pour les parties,
  • négocier le budget annuel et le reporting de l’opérateur hôtelier et le contrôle de
    l’exploitation par le propriétaire du fonds
  • s’assurer au cours du contrat de la performance de l’opérateur hôtelier (ex : les tests
    de performance pour vérifier la rentabilité de l’hôtel).

5- Les principales contraintes juridiques et économiques pour le propriétaire du fonds
de commerce

Pour le contrat de location-gérance

  • la contrainte légale d’un fonds de commerce préexistant exploité depuis 2 ans par son propriétaire (art. L 144-3 Code de Commerce),
  • la solidarité entre le propriétaire et le locataire-gérant est désormais réduite au strict
    minimum au regard de la loi SAPIN II (NB : depuis décembre 2016)

Pour les deux contrats

  • Les dépenses en matière d’investissement (CAPEX) et le cahier des charges de l’opérateur hôtelier
    NB : Demeurent les lourdes contraintes en termes de responsabilité solidaire (l’article R 123-3 du CCH) du fait qu’il s’agit de l’exploitation d’un ERP

6- Observation sur le cas particulier où le mandataire/le locataire gérant se voit
transférer la charge de la gestion du personnel de l’hôtel

Le principe : l’opérateur hôtelier devient l’employeur unique du personnel de l’hôtel 

  • de droit avec le contrat de location-gérance (art L 1224-1 du Code du travail)
  • faculté avec le mandat de gestion : partie à contractualiser
  • y a-t-il véritablement transfert de la charge du personnel
  • tout est contractualisé : descriptif du contrat de management inversé

Un point délicat à aménager contractuellement et en pratique au sujet du sort des salariés en fin de contrat vis-à-vis du successeur du locataire gérant ou du mandataire en place.

7- En cas de litige entre les parties : quel est le juge compétent ?

Dans les deux cas, c’est le juge du commerce qui est compétent.
Possibilité de prévoir une clause attributive de juridiction sur le lieu du site ( + aisé en cas de traitement d’une expertise judiciaire des locaux par exemple ). Alternativement, possibilité de prévoir une clause de médiation et d’arbitrage.

Christopher Boinet et Anne Epinat

Avocats  In Extenso Avocats

Développement durable & Hôtellerie (VRAI-FAUX)

Développement durable & Hôtellerie (VRAI-FAUX)  

En 2016, le tourisme représentait près de 10% du PIB mondial selon l’Organisation Mondiale du Tourisme. La croissance durable est donc un enjeu majeur pour ce secteur, c’est pourquoi 2017 a été proclamée « Année Internationale du Tourisme Durable pour le Développement » par les Nations Unies. Le développement durable semble d’autant plus important dans l’hôtellerie en particulier que, d’après l’étude « 2017 Sustainable Travel Intentions, Goals and Considerations » menée par Booking.com en avril dernier, lorsqu’il a été demandé aux répondants ce que signifiait  pour eux « tourisme durable », près de 56% ont d’abord indiqué qu’il s’agissait de séjourner dans un établissement « eco-friendly », comprenez respectueux de l’environnement.

Tour d’horizon des vraies et fausses idées de l’hôtellerie durable.

 

La démarche développement durable d’un hôtel est un critère de choix déterminant pour le client

VRAI
L’étude Booking.com analysant les habitudes de consommation des voyageurs a montré que l’engagement environnemental des établissements hôteliers était l’un des critères pris en compte par les clients lors de l’organisation de leur séjour. D’après Booking.com, près de 68% des voyageurs interrogés étaient plus enclins à préférer un établissement engagé dans une démarche durable. Hubert Vendeville, Président de Betterfly Tourisme, agence d’édition du logiciel WINGGY®, seul logiciel habilité à délivrer l’étiquette environnementale lancée en mars 2017 avec le soutien, entre autre, du Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable, des Transports et du Logement, soutient cette idée. Il précise néanmoins que, si l’engagement environnemental des établissements hôteliers est un critère d’aide à la prise de décision important pour les voyageurs, aujourd’hui, il ne représente pas encore le critère prioritaire. En effet, Hubert Vendeville explique qu’à l’heure actuelle, les clients manquent d’outils de lecture transparents leur permettant d’identifier clairement les établissements hôteliers engagés.
Plusieurs outils peuvent être mis en place pour faciliter cette identification de l’offre hôtelière. D’abord, un dispositif d’information environnemental officiel, complet, multicritères, garanti et aisément lisible, qui confère alors à la chambre d’hôtel le statut de bien de confiance, à l’image de l’étiquette environnementale élaborée par Betterfly Tourisme en collaboration avec différents ministères, agences gouvernementales et fédérations professionnelles français. Hubert Vendeville, coordinateur du dispositif, expliquait, lors du lancement de l’étiquette environnementale au Salon Mondial du Tourisme en mars 2016, que cet affichage n’avait pas pour but de concurrencer des labels existants (Clé Verte ou l’Eco Label Européen par exemple), mais bien d’être un « outil de préparation à l’obtention de l’Eco label Européen par la mise en place de bonnes pratiques». Pour accompagner le déploiement de cet outil, il semble essentiel d’accélérer également la diffusion, sur les canaux de distribution en ligne, du critère environnemental parmi les outils de filtrage des chambres disponibles à la vente. L’engagement environnemental de l’établissement devient alors un élément de compétitivité hors prix. On pense notamment à TripAdvisor qui a mis en place le « Programme EcoLeaders », qui propose aux hôtels de s’auto-évaluer sur leurs bonnes pratiques environnementales et ainsi de communiquer une information à l’internaute via la présence du badge EcoLeader sur leur page. Des audits peuvent être effectués par TripAdvisor pour contrôler la bonne application du programme dans les établissements concernés. Egalement, parmi les critères de recherche sur le site, les voyageurs peuvent trier les établissements par « style » et choisir, en particulier, les établissements « écologiques ».
 
 
Pour les hôteliers, les démarches de certification développement durable sont obligatoires
FAUX
 A l’heure actuelle en France, il existe bien des normes qualité obligatoires applicables au secteur hôtelier (obligation de remplacement des produits d’entretien nocifs par exemple) mais elles ne s’inscrivent pas nécessairement et spécifiquement dans une démarche durable. 
Les systèmes de labélisation et de certification environnementale restent quant à eux encore volontaires. Il est important que ces démarches ne soient soumises à aucune obligation afin de ne pas être perçues comme des contraintes supplémentaires par les hôteliers. Le caractère facultatif de ces labels est en quelque sorte le gage qu’ils ne sont pas simplement utilisés comme des arguments commerciaux superficiels.

 
Le développement durable n’est pas compatible avec l’hôtellerie de luxe
FAUX
La Société des Bains de Mer en est un parfait contre-exemple. Depuis 2005, la compagnie monégasque qui assure la gestion de nombreux actifs dans l’industrie de l’hôtellerie de luxe et des loisirs à Monaco est engagée en faveur de la préservation de l’environnement. On peut citer par exemple l’obtention, en 2014, de la certification Green Globe par le Monte-Carlo Beach Relais et Châteaux et par le Monte-Carlo Bay Hotel & Resort, tous deux étant positionnés sur le segment Luxe.
Dimitri De Andolenko, directeur des achats à la Société des Bains de Mer, explique que, si quelques années en arrière, une démarche environnementale était difficilement compatible avec les attentes de la clientèle de luxe, aujourd’hui tout cela se trouve bouleversé.
Plusieurs éléments clés permettent à la Société des Bains de Mer d’être parmi les groupes hôteliers les plus performants en termes de politique environnementale. D’abord une grande flexibilité et une communication discrète et diplomate. En cas de réticence du client sur le sujet environnemental, le groupe hôtelier explique toujours s’astreindre à une analyse au cas par cas de chaque situation lui permettant de trouver un équilibre entre les besoins de la clientèle et les engagements des établissements certifiés. Dimitri De Andolenko souligne également l’importance de s’appuyer sur des outils techniques performants qui permettent de respecter les engagements environnementaux sans amoindrir l’expérience client (par exemple, système de chauffage intelligent qui se coupe automatiquement à l’ouverture des fenêtres à l’Hôtel de Paris). D’après Monsieur De Andolenko, il est indispensable d’avoir un regard inversé sur les consommations. L’idée est de réfléchir d’abord aux innovations en amont qui permettront de réduire les volumes consommés et la création de pollution plutôt que de réfléchir aux techniques de dépollution. A titre d’exemple, au Monte Carlo Beach Relais et Châteaux, le restaurant ELSA a été certifié bio en catégorie 3 grâce à une politique favorisant la qualité à la quantité qui a permis une meilleure gestion des quantités servies. Monsieur De Andolenko ajoute qu’aujourd’hui, la réflexion n’est plus seulement à la réduction des consommations mais bien à la production d’énergie. Le dernier point stratégique concerne la responsabilisation des équipes au respect de l’environnement. Ceci est rendu possible à la Société des Bains de Mer grâce, par exemple, aux fiches métiers qui contiennent toutes un engagement environnemental à respecter pour le salarié, ou à travers l’introduction d’objectifs environnementaux dans l’évaluation annuelle des performances des directeurs d’établissements. 
 
Un « hôtel durable » coûte plus cher
FAUX
C’est l’idée qui se dégage habituellement, car on assimile facilement développement durable à rareté et préciosité des matériaux et produits utilisés. On considère, par exemple, qu’utiliser des panneaux solaires pour produire de l’eau chaude est plus couteux qu’une simple chaudière, ou que le linge de lit « durable » sera nécessairement plus cher car il nécessitera d’être fabriqué dans des matériaux plus résistants. On oublie alors un élément important : la temporalité. 
Une politique respectueuse de l’environnement s’inscrit sur le long terme et vise l’efficacité énergétique, le recyclage, l’usage de produits plus « propres » et ne se résume pas à une réduction drastique des consommations à court terme. Lors de l’étiquetage environnemental d’un hôtel, de nouvelles procédures d’exploitation plus durables sont suggérées à l’exploitant à la suite de l’audit réalisé via WINGGY®. D’après Hubert Vendeville, cela permet « de réduire les coûts d’exploitations de 7% par nuitée soit une économie de l’ordre d’1€ par nuitée en moyenne en France». Le temps de retour sur investissement des sommes initialement dépensées pour la mise en place d’une démarche durable est alors plutôt rapide et, dans une logique durable, cette réduction des coûts permet à l’exploitant de réinvestir intelligemment ces gains dans des produits plus respectueux de l’environnement et de meilleure qualité qui améliorent alors la qualité globale du service.

Un hôtel durable suit une démarche complète
VRAI
Pour l’exploitant, la mise en place d’une politique respectueuse de l’environnement intervient tout au long du cycle de vie de la nuitée hôtelière.
En amont, il s’agit de travailler au plus près des fournisseurs pour renégocier les contrats et s’assurer, par exemple, que les produits utilisés lors de traitement du linge sont sous certification environnementale, ou s’orienter vers des produits alimentaires plus cohérents avec la démarche durable souhaitée. Il est également nécessaire de formaliser la mise en place de nouvelles procédures d’exploitation et d’assurer une formation complète du personnel à ces nouvelles méthodes de travail.
Pendant le séjour des clients à l’hôtel, cela se traduit principalement par une bonne communication. Il est nécessaire de présenter la démarche environnementale au client et de répondre clairement à ces interrogations à ce sujet. Cela permet d’ajuster si nécessaire le service proposé aux besoins du client, et d’éviter les éventuelles plaintes post séjour.
A la suite du séjour, il est important pour l’hôtelier de gérer efficacement les différents outils de communication et de commercialisation afin de faire de cette démarche un réel outil de différenciation et un gage de la qualité des services proposés. Egalement, sur les plateformes d’avis clients, la gestion de l’e-reputation est essentielle. En interne, il est évident que la viabilité financière et le retour sur investissement des actions réalisées pour le déploiement de la démarche respectueuse de l’environnement sont stratégiques, tout comme le contrôle des coûts et l’orientation des prévisions d’investissements afin de pouvoir poursuivre la démarche sur le long terme.

 
Marly DENNY, consultante
In Extenso Tourisme, Culture et Hôtellerie
 
SOURCES :
– UNWTO Tourism Highlights 2017 Edition : http://www2.unwto.org/content/data
– www.TripAdvisor.fr 
http://fr.montecarlosbm.com/be-green/certification-green-globe/f