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Les Tendances du Tourisme et de l’Hôtellerie 2018
Une nouvelle dynamique pour le marché touristique et hôtelier en France
Cette nouvelle édition des tendances du tourisme et de l’hôtellerie fait le point sur l’évolution du secteur touristique et hôtelier dans le monde. La fréquentation touristique mondiale est repartie à la hausse, permettant à l’activité hôtelière d’enregistrer une progression des chiffres d’affaires hébergement sur l’ensemble des segments en 2017.
L’hôtellerie en régions, et en particulier dans les grandes agglomérations, a joué un rôle majeur dans l’attractivité et l’activité du secteur en France. Malgré une année 2016 fortement impactée par le risque sécuritaire, la France s’est réconciliée avec le dynamisme touristique et reste la première destination touristique internationale en 2017.
Parmi les principales tendances identifiées :
Les régions confirment leur rôle moteur en France
L’économie française est en progression cette année, et les régions jouent un rôle majeur dans l’attractivité et l’activité hôtelières françaises. En 2017, le marché hôtelier en régions affiche des chiffres d’affaires hébergement en progression sur l’ensemble des catégories. Cette augmentation est en grande partie due à une année favorable au tourisme d’affaires et au retour de la clientèle étrangère.
Résidences urbaines : hausse des volumes mais rentabilité en baisse
Suite aux attentats terroristes de 2015 dans la capitale française, le volume global de logements proposés à la clientèle a subi une légère baisse. Dès début 2017, les taux d’occupation se sont redressés et les résidences urbaines ont achevé l’année sur une hausse de 6,4% sur le marché économique. Malgré une bonne reprise, le revenu global des résidences urbaines en France reste stable, voire en léger recul comparé aux années précédentes.
L’hôtellerie de montagne, vers de nouveaux sommets
Depuis quelques années, un nouvel intérêt pour l’hôtellerie de montagne est perceptible auprès d’une clientèle jeune et en recherche d’expériences fortes.
Une situation qui évolue fortement ces dernières années, avec des offres et concepts innovants destinés à une clientèle d’hiver et d’été.
In Extenso TCH parraine un équipage du Raid 4L Trophy
Le Raid 4L Trophy : plus grand rassemblement sportif européen à but humanitaire
Le Raid 4L Trophy : plus grand rassemblement sportif européen à but humanitaire. À partir du 14 février, et pendant une dizaine de jours, 3000 étudiants de 18 à 28 ans traversent le désert marocain en 4L, leur coffre empli de fournitures scolaires & sportives à destination des enfants les plus démunis du Maroc.
La solidarité avec la population, grâce à l’implication de l’association Enfants du Désert, et l’entraide entre chaque participant font de cette course solidaire un évènement unique.
Transaxio Hôtel sponsorise également, un autre véhicule.
Nos deux équipages prennent la route mi-février !!
J-7 !! et bonne chance aux deux équipages…
Le festival comme outil de développement territorial
Le festival comme outil de développement territorial
Pas de festival réussi sans ancrage : l’implication des habitants au Festival d’Avignon et au Festival Photo La Gacilly, comme l’implication militante pour le Vegan Pop Festival est nécessaire pour la réussite de ce types d’événements. Le dernier né des festivals représentés n’a pu exister dans un paysage saturé que parce qu’il porte une thématique précise, investie par un réseau d’acteurs. Aussi faut-il s’assurer de la cohérence de son identité et de ses valeurs avec celles en évolution constante du territoire d’ancrage ciblé.
Au Festival Photo La Gacilly, des commandes photographiques portant sur le territoire et les habitants qui dès le départ les interpellent et les impliquent.
Auguste Coudray, directeur communication et RP Bretagne de Yves Rocher et président du Festival Photo La Gacilly précise qu’un festival n’existe que si une dynamique territoriale s’enclenche. Les restaurants, hébergements, taxis… doivent participer. Le festival nécessite une ambition partagée d’un territoire, reconnue et lisible.
Des retombées économiques sur le territoire réelles et calculables (Deloitte). La question de la participation des acteurs économiques locaux à l’effort financier du festival se pose ! (idée de taxe locale à l’instar d’une taxe de séjour, mais pour la participation au fonctionnement du festival)
La demande internationale pour les savoir-faire français est croissante. En particulier, la Chine sollicite les acteurs culturels français.
Le festival a une finalité économique et de développement territorial… mais la première finalité, c’est le rêve ! Autrement dit, le festival fonctionne comme catalyseur de développement s’il y a au départ un besoin, une envie, un rêve qui fondent une promesse culturelle réelle.
La concentration des festivals en période estivale influent sur les cachets des artistes, les coûts de production et la difficulté des acteurs locaux (dont hôtellerie) à absorber sur une trop longue période cet « effet exceptionnel ».
Intervenants :
• Auguste COUDRAY, directeur communication et RP Bretagne de Yves Rocher et président du Festival Photo La Gacilly
• Virginie DE CROZE, directrice de la communication et des RP du Festival d’Avignon
• Nicolas DHERS, président de l’association Smmmile, Vegan Pop Festival
• Pierre MESCHERIAKOFF, directeur développement économique et territorial, Deloitte
Investissement et expansion de l’hôtellerie de chaîne en Afrique subsaharienne, contre vents et marées ?
Investissement et expansion de l’hôtellerie de chaîne en Afrique subsaharienne, contre vents et marées ?
→ En 2017…ouvertures du Noom Hôtel Conakry, de l’Azalaï Abidjan, du Seen Hôtel Abidjan… etc.
→ Et pour continuer, arrivée annoncée cet été 2018 du Hyatt Centric à Dakar (premier du genre sur le continent), du Mövenpick à Abidjan, du Hilton à Douala… d’ici 2019,
→ Mais aussi des projets d’hôtels Azalaï, Mangalis, Onomo, Sheraton, Kama…
→ Enfin, de gros investissements annoncés par les grands groupes : 100 hôtels par Hilton, 200 hôtels par Marriott, un important pipeline du groupe Accor,… pour ne citer qu’eux.
Sans conteste, si l’on devait trouver un dénominateur commun à tous ces événements, on dirait que l’hôtellerie africaine au sud du Sahara ne s’est jamais aussi bien portée que ces dernières années.
L’émergence de l’Afrique comme l’une des régions en forte croissance économique et touristique de ces vingt dernières années a inéluctablement favorisé l’embellie observée sur le marché hôtelier continental au sens large. Cette dynamique a entraîné une appétence aussi bien chez les investisseurs que chez les développeurs de chaînes hôtelières internationales dans un premier temps, puis une émergence de chaînes typiquement africaines, ou du moins s’inspirant du cadre local. Les tensions conjoncturelles et quelques fois cycliques ponctuant régulièrement les pays du continent (crises socio-politiques, crises économiques, épidémies…etc.) n’ont paradoxalement pas ralenti l’expansion du développement hôtelier qui, au fil du temps a su renvoyer l’image d’un marché des plus résilients.
Relocalisation Ouest Africaine, leadership Sénégalo-Ivoirien !
Les destinations d’Afrique de l’Est et Australe sont longtemps apparues comme figures de proue en termes d’investissements et développement qualitatif de l’offre, mais on observe depuis ces cinq dernières années, un leadership pris par les pays d’Afrique de l’Ouest sur la bataille que se livrent les investisseurs et autres acteurs du secteur. Le Nigeria, puissance régionale arrive ainsi en tête des destinations privilégiées, avec une soixantaine d’hôtels prévus (un peu plus de 10.000 chambres selon les prévisions de pipeline annoncées en 2017 par certains observateurs). Côté francophone, le Sénégal et la Côte d’Ivoire demeurent les principales destinations d’intérêt pour la pénétration des investisseurs et des groupes hôteliers. La Côte d’Ivoire affichait notamment un pipeline de plus de 10 projets début 2017, avec une majorité sous enseignes, et près de 2 000 chambres prévues à horizon 2020. Le marché sénégalais s’apprêtait à voir se compléter son offre par l’arrivée prévue d’au moins trois chaînes hôtelières, dont une petite très locale, Fleur de Lys qui comptera 3 établissements. En Guinée Conakry, Sierra Leone, Bénin… l’investissement hôtelier dans la sous-région a le vent en poupe et résiste spectaculairement aux caprices conjoncturels cycliques.
Avant, beaucoup de Haut de Gamme / Luxe, mais ça c’était avant !
Pendant des décennies, la cartographie hôtelière d’une grande partie de l’Afrique subsaharienne affichait majoritairement des hôtels d’affaires Haut de Gamme ou Luxe, seuls à intéresser les investisseurs, et s’adressant majoritairement à une clientèle occidentale et dans une moindre mesure, institutionnelle, via des contrats spécifiques. On dénombrait également quelques établissements du marché intermédiaire, et un nombre important d’hôtels dits « Economique », mais en réalité des produits de qualité très médiocre, souvent tenus par des particuliers. Progressivement, la tendance à un développement tous azimuts de produits Haut de Gamme s’est inversée au profit d’établissements d’Entrée de gamme et Intermédiaires plus normés (Super Economique, Economique et Milieu de Gamme). Investisseurs et groupes hôteliers internationaux déjà présents ou nouveaux entrants, mus par des perspectives de croissance de l’économie et du tourisme africains, se sont orientés vers une stratégie leur permettant une couverture différenciée du marché, avec un repositionnement sur leurs enseignes « middle class », voire « lower class » autrefois réservées aux seuls marchés occidentaux. C’est le cas du groupe Accor, le plus établi sur le continent en nombre d’établissements, qui a depuis mis l’accent sur le développement de ses marques Ibis (Super Economique et Economique) et Novotel (Milieu de Gamme). De plus, l’émergence d’une classe moyenne africaine aussi bien sur les segments affaires que d’agrément, en recherche de produits budgétairement accessibles mais répondant aux besoins du voyageur moderne a su conforter ces choix stratégiques, accélérant progressivement la tendance. Au fil du temps, investisseurs et groupes internationaux ont ajusté leur lorgnon pour mieux apprécier les perspectives de ces segments.
Sauf que…
L’hégémonie d’autrefois a rapidement dû faire face à un sursaut de nombreux entrepreneurs locaux qui ont timidement, mais sûrement marqué leur intérêt pour le développement hôtelier et se sont saisis de l’opportunité offerte par les différents indicateurs de croissance. Cela s’est rapidement illustré par la naissance d’établissements modernes, soucieux de répondre à la fois aux normes du secteur et à une clientèle en constante demande et exigeante…
Et l’Afrique de l’Ouest francophone devint le berceau de nouvelles marques panafricaines !
Si l’Afrique subsaharienne est longtemps restée à la traine sur le développement d’enseignes typiquement locales, l’avènement d’entrepreneurs locaux intéressés par le secteur a progressivement reconfiguré la tendance.
En Afrique de l’Ouest francophone notamment, le groupe Azalaï du Malien Mossadeck Bally reste pionnier des marques locales, avec à ce à jour sept hôtels localisés sur les principales capitales de la sous-région. Ses produits se déclinent en catégories 2 à 5 étoiles, avec des thématiques puisées de l’art ou la culture locale. Le groupe compte par ailleurs un hôtel d’application incluant un centre de formation à l’hôtellerie et au tourisme localisé à Bamako. L’année 2017 a vu l’ouverture de deux établissements, à Abidjan et Nouakchott, et pour la seule année 2018, Azalaï annonce l’ouverture de pas moins de 9 hôtels sur plusieurs villes d’Afrique de l’Ouest.
Azalaï Hôtel Nouakchott et Azalaï Hôtel Abidjan – Source : Groupe Azalaï
Dans la même lancée, Onomo Hôtels a ouvert ses premiers établissements entre 2009 et 2012 à Dakar, Abidjan et Libreville, une arrivée novatrice, avec des produits uniquement « Economique », s’intégrant aux identités locales et répondant aux exigences des normes internationales, tout en revendiquant l’accent mis sur le développement durable. Ces établissements ont rapidement apporté les services attendus par les clientèles majoritairement représentées par l’homme d’affaires national, régional ou international en recherche d’un produit d’un bon rapport qualité prix.
Onomo Libreville : Source Wikimédia
Le groupe Mangalis, arrivé il y a moins de cinq ans, se décline quant à lui en 3 catégories, Noom, Seen et Yaas, respectivement Haut de Gamme, Milieu de Gamme et Economique. Comme pour les autres, les hôtels du groupe répondent aux normes internationales, en termes de services, surfaces chambres, équipements et pour les mêmes clientèles, locale, régionale et internationale. Trois établissements ont ouvert courant 2017, le Noom à Conakry, le Seen à Abidjan et le Yaas à Dakar. Le groupe maintient son objectif d’un ambitieux pipeline annoncé lors de son lancement, dans plusieurs capitales ou grandes villes régionales, Cotonou, Niamey, Freetown et un peu plus loin à Pointe-Noire.
Philippe Colleu, ancien directeur Afrique du groupe Accor et à l’origine du concept Onomo Hôtels vient d’annoncer le lancement d’un nouveau concept hôtelier sous la marque Kama Hôtel Africa. Une nouvelle révolution ? En effet, le projet ambitionne de s’implanter uniquement dans des villes secondaires africaines encore peu ou pas explorées par la plupart des groupes hôteliers. L’autre nouveauté consistera à retrouver dans la même structure, un mix de chambres Economique et Milieu de Gamme, une exigence sera portée sur l’aspect développement durable et l’empreinte culturelle locale. Enfin, le groupe revendique un projet porté uniquement par des investisseurs africains. Les premiers hôtels annoncés aux alentours de 2020 seront localisés à Yamoussoukro en Côte d’Ivoire et Touba au Sénégal.
Concept Kama Hôtels. Source Groupe Kama Hôtels Africa
Le vent en poupe ? Gageons qu’il n’y ait pas de trous d’air !
Si le sous-continent reste encore confronté à des défis importants, les indicateurs du secteur hôtelier restent au vert, avec une bonne croissance des investissements et une amélioration de la qualité de l’offre au fil du temps, aussi bien pour les économies les plus dynamiques que les destinations les moins prisées. De nombreuses études et l’affluence aux sommets dédiés à l’investissement hôtelier en Afrique chaque année confirment la bonne santé de l’investissement hôtelier et les performances du secteur à moyen, voire long terme. In Extenso TCH participe de cette dynamique de développement du secteur en Afrique au sens large, et en Afrique de l’Ouest en particulier où, de nombreux projets parmi ceux cités ont bénéficié de l’expertise du cabinet.
Découvrez l’expertise d’In Extenso TCH sur le territoire africain.
Olivier Teme-Enama
Consultant
LA BONNE SANTE DES MUSEES FRANÇAIS
LA BONNE SANTE DES MUSEES FRANÇAIS
Près de 200 projets d’ouvertures ou de rénovations sont en cours pour les musées en France
Il y aurait près de 200 projets d’ouvertures en cours, dont 60 à 80 déjà biens engagés selon Christophe Clément, sous-directeur de la politique des musées au ministère de la Culture.
Parmi tous ces projets, il y a ceux par exemple du Musée National de la Marine de Paris qui a fermé récemment ses portes pour les cinq années à venir, ainsi que ceux du Musée Carnaval et au cœur du Marais dont la transformation sera achevée en 2020.
Musée National de la Marine ©MnM-photo S.Dondain
En région, À Roubaix, c’est la Piscine, le musée d’art et d’industrie dont l’agrandissement de plus de 2000 m² devrait s’achever à l’automne 2018 ; en Gironde, à Bordeaux, le Musée de la mer et de la marine sera inauguré en juin 2018.
Malgré une baisse généralisée des fréquentations sur l’année 2016, liée aux attaques terroristes des années 2015 et 2016, la raison de ce renouveau tiendrait néanmoins à une demande de plus en plus forte de la part des touristes en matière de musée. En effet, entre 2009 et 2015, la quantité de visiteurs est passée de 56 à 61 millions par an, soit une hausse d’environ 8%.
Quelques autres ouvertures et (ré)ouvertures en 2018
• Réouverture en juin 2018 du musée Albert-Kahn à Boulogne, ainsi que des jardins avec un nouveau bâtiment de 2 300 m², d’un musée d’estampes et d’un auditorium de 120 places, et ouverture d’un salon de thé japonais et d’un restaurant.
Musée Albert-Kahn © Kengo Kuma and associates
• Fin 2018 : ouverture de Citéco, Cité de l’économie dans l’ancien hôtel Gaillard, bâtiment classé de 1882 dans le 17e arrondissement, avec bibliothèque économique, amphithéâtre de 120 places et restaurant, et présentant sur 2 500 m² des expositions sur l’économie, la monnaie et la finance.
• Réouverture en 2018 du Museum d’Histoire Naturelle de Bordeaux après un long chantier de rénovation-extension dont la première pierre a été posée le lundi 4 mai 2015.
Museum d’Histoire Naturelle de Bordeaux ©Die Werft
• C’est en septembre 2018 que doit ouvrir au public le nouveau Musée de la Romanité de Nîmes. Au total, les nouveaux bâtiments offriront 10 000 m² de surface dont 3 500 m² d’exposition, entourés de 3 400 m² de jardin, ainsi que des dispositifs incluant des nouvelles technologies telles que de la réalité augmentée.
• Après quatre ans de travaux d’extension, le nouveau Musée de Lodève ouvrira ses portes en juillet 2018 avec plus de 2700 m² de surfaces et une exposition d’été consacrée aux faunes de Picasso et Dardé.
• Fermé depuis avril 2004, le musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon poursuit ses travaux de rénovation. Sa réouverture est annoncée pour le 16 novembre 2018. Le « nouveau » musée agrandi, présentera 1500 œuvres supplémentaires sur 1000 m2.
Les français vont de plus en plus au musée
44 % des Français déclarent avoir visité un musée ou une exposition au moins une fois dans l’année, selon les dernières enquêtes du Crédoc, réalisées en juin 2016. « Ce chiffre a progressé de plus de 10 % en dix ans et de 9 % depuis 5 ans, notamment au sein des couches moyennes et populaires », note le rapport sur les musées du XXIe siècle.
La fréquentation globale des 1 220 établissements labellisés « Musée de France » a certes baissé (environ 10 %) en 2016, en raison des attentats, mais cette baisse est surtout imputable à la défection des touristes étrangers et des scolaires. « Les Français ne se sont pas détournés des musées. »
Les Français sondés par le rapport souhaitent, en priorité, que les musées « adaptent leur offre aux jeunes générations » (91 %), et « s’adressent à tous quels que soient sa culture ou son milieu » (91 %) et « soient plus vivants et conviviaux » (89 %).
De quoi convaincre les collectivités de continuer à ouvrir des musées.
Ainsi, En dépit de la baisse de moyen des collectivités locales, l’engouement des élus comme du public pour ces institutions culturelles ne se dément pas. Il est à noter que, d’après la dernière note 2015-2017 de l’Observatoire des politiques culturelles, que les musées et le patrimoine sont les moins impactés par les baisses de dépenses des collectivités.
Ces projets ont un objectif double pour les collectivités de cohésion sociale et de développement touristique.
Les musées français multiplient également les projets de développement à l’étranger
A l’instar du Louvre Abu Dhabi, qui a été inauguré le 8 novembre en présence du président de la République, Emmanuel Macron, les musées français multiplient les projets de développement à l’international.
Plébiscitées « intramuros » par les visiteurs étrangers (ces derniers représentent, à titre d’exemple, 70% du public du musée du Louvre) mais aussi lors d’expositions de prestige à l’étranger (citons la présentation triomphale de la collection du musée Picasso à travers le monde), ces institutions misent notamment sur la richesse de leurs collections pour proposer des formules inédites de partenariats, ponctuels ou durables, avec un unique objectif : promouvoir un patrimoine exceptionnel tout renforçant le rayonnement culturel hexagonal.
En 2015, le Centre Pompidou a ouvert à Malaga, ville natale de Picasso, un premier « Centre Pompidou provisoire », en place pour une durée de cinq ans.
Le Centre ne compte cependant pas en rester là car l’objectif, à terme, est bien de construire un réseau mondial, propice à la valorisation à l’étranger des quelques 120 000 œuvres qu’il abrite. Après Malaga, il s’installera à Shanghai en 2019.
Centre Pompidou à Malaga ©ByEpizentrum
Enfin la création en 2020 d’un nouvel espace dédié à l’art moderne, l’art contemporain et l’architecture, dont le programme et le projet sont conçus en collaboration avec le Centre Pompidou, a également été annoncée par la région de Bruxelles-Capitale le 29 septembre 2016.
Chloé LEONETTI
Consultante-Manager
LE MANDAT DE GESTION HOTELIER V/S CONTRAT DE LOCATION GERANCE HOTELIERE
Mandat de gestion hôtelier ou Contrat de location gérance hôtellière ?
1- L’intérêt du mandat de gestion et du contrat de location gérance pour le propriétaire du fonds hôtelier
- confier la gestion de l’hôtel à un professionnel confirmé de l’hôtellerie
- maintenir ou améliorer les performances de l’hôtel
- conserver la propriété du fonds de commerce hôtelier
- assurer le financement des murs et /ou des travaux de rénovation de l’hôtel et la mise en conformité de cet ERP
2- Les principales similitudes entre les deux contrats
- le loueur/ le mandant restent propriétaires du fonds de commerce et en supportent la perte de valeur /les risques d’exploitation.
- le locataire-gérant / le mandataire ont toute latitude pour négocier leurs conditions contractuelles d’intervention.
- le loueur/ le mandant peuvent exercer un droit de regard sur la performance / la comptabilité de l’exploitant (ex : clause de garantie de revenus)
- la durée des contrats est libre
- aucune indemnité n’est à verser à la fin des contrats
3- Les principales distinctions entre les deux contrats
Sur le plan légal
- le contrat de gestion est soumis au Code Civil : il n’y a aucune disposition d’ordre
public à respecter la liberté contractuelle prévaut - le contrat de location-gérance est soumis aux règles du Code de Commerce Art. L.
144-1 à L. 144-13 qui sont d’ordre public et doivent être impérativement respectés.
Sur le plan financier
- avec le mandat de gestion, le mandataire reverse au mandant la totalité des bénéfices de l’exploitation; Il est rémunéré sur la base d’un honoraire de gestion et d’un honoraire de résultat – la priorité des paiements
- le locataire-gérant conserve les bénéfices de l’exploitation. Il verse au loueur une
redevance fixe ou variable.
4- Les précautions à prendre par le propriétaire du fonds de commerce avant de signer
- analyser la pertinence du business plan de l’exploitant, les études de marché et le
CAPEX en cas de travaux significatifs à prévoir (mise en conformité par rapport aux
normes, entretien, rénovation lourde ,,,)
Pour les deux contrats
- au plan matériel, s’assurer de la livraison des locaux conformes à leur destination
- s’assurer des clauses de sortie contractuelles (ex : vente des murs ,,,)
Pour les mandats de gestion
- la négociation avec les opérateurs hôteliers se fait généralement à partir de leur projet de contrat type, alors qu’il peut y avoir des intérêts divergents pour les parties,
- négocier le budget annuel et le reporting de l’opérateur hôtelier et le contrôle de
l’exploitation par le propriétaire du fonds - s’assurer au cours du contrat de la performance de l’opérateur hôtelier (ex : les tests
de performance pour vérifier la rentabilité de l’hôtel).
5- Les principales contraintes juridiques et économiques pour le propriétaire du fonds
de commerce
Pour le contrat de location-gérance
- la contrainte légale d’un fonds de commerce préexistant exploité depuis 2 ans par son propriétaire (art. L 144-3 Code de Commerce),
- la solidarité entre le propriétaire et le locataire-gérant est désormais réduite au strict
minimum au regard de la loi SAPIN II (NB : depuis décembre 2016)
Pour les deux contrats
- Les dépenses en matière d’investissement (CAPEX) et le cahier des charges de l’opérateur hôtelier
NB : Demeurent les lourdes contraintes en termes de responsabilité solidaire (l’article R 123-3 du CCH) du fait qu’il s’agit de l’exploitation d’un ERP
6- Observation sur le cas particulier où le mandataire/le locataire gérant se voit
transférer la charge de la gestion du personnel de l’hôtel
Le principe : l’opérateur hôtelier devient l’employeur unique du personnel de l’hôtel
- de droit avec le contrat de location-gérance (art L 1224-1 du Code du travail)
- faculté avec le mandat de gestion : partie à contractualiser
- y a-t-il véritablement transfert de la charge du personnel
- tout est contractualisé : descriptif du contrat de management inversé
Un point délicat à aménager contractuellement et en pratique au sujet du sort des salariés en fin de contrat vis-à-vis du successeur du locataire gérant ou du mandataire en place.
7- En cas de litige entre les parties : quel est le juge compétent ?
Dans les deux cas, c’est le juge du commerce qui est compétent.
Possibilité de prévoir une clause attributive de juridiction sur le lieu du site ( + aisé en cas de traitement d’une expertise judiciaire des locaux par exemple ). Alternativement, possibilité de prévoir une clause de médiation et d’arbitrage.
Christopher Boinet et Anne Epinat
Avocats In Extenso Avocats
Développement durable & Hôtellerie (VRAI-FAUX)
Développement durable & Hôtellerie (VRAI-FAUX)
Tour d’horizon des vraies et fausses idées de l’hôtellerie durable.
La démarche développement durable d’un hôtel est un critère de choix déterminant pour le client
Plusieurs éléments clés permettent à la Société des Bains de Mer d’être parmi les groupes hôteliers les plus performants en termes de politique environnementale. D’abord une grande flexibilité et une communication discrète et diplomate. En cas de réticence du client sur le sujet environnemental, le groupe hôtelier explique toujours s’astreindre à une analyse au cas par cas de chaque situation lui permettant de trouver un équilibre entre les besoins de la clientèle et les engagements des établissements certifiés. Dimitri De Andolenko souligne également l’importance de s’appuyer sur des outils techniques performants qui permettent de respecter les engagements environnementaux sans amoindrir l’expérience client (par exemple, système de chauffage intelligent qui se coupe automatiquement à l’ouverture des fenêtres à l’Hôtel de Paris). D’après Monsieur De Andolenko, il est indispensable d’avoir un regard inversé sur les consommations. L’idée est de réfléchir d’abord aux innovations en amont qui permettront de réduire les volumes consommés et la création de pollution plutôt que de réfléchir aux techniques de dépollution. A titre d’exemple, au Monte Carlo Beach Relais et Châteaux, le restaurant ELSA a été certifié bio en catégorie 3 grâce à une politique favorisant la qualité à la quantité qui a permis une meilleure gestion des quantités servies. Monsieur De Andolenko ajoute qu’aujourd’hui, la réflexion n’est plus seulement à la réduction des consommations mais bien à la production d’énergie. Le dernier point stratégique concerne la responsabilisation des équipes au respect de l’environnement. Ceci est rendu possible à la Société des Bains de Mer grâce, par exemple, aux fiches métiers qui contiennent toutes un engagement environnemental à respecter pour le salarié, ou à travers l’introduction d’objectifs environnementaux dans l’évaluation annuelle des performances des directeurs d’établissements.
En amont, il s’agit de travailler au plus près des fournisseurs pour renégocier les contrats et s’assurer, par exemple, que les produits utilisés lors de traitement du linge sont sous certification environnementale, ou s’orienter vers des produits alimentaires plus cohérents avec la démarche durable souhaitée. Il est également nécessaire de formaliser la mise en place de nouvelles procédures d’exploitation et d’assurer une formation complète du personnel à ces nouvelles méthodes de travail.
Pendant le séjour des clients à l’hôtel, cela se traduit principalement par une bonne communication. Il est nécessaire de présenter la démarche environnementale au client et de répondre clairement à ces interrogations à ce sujet. Cela permet d’ajuster si nécessaire le service proposé aux besoins du client, et d’éviter les éventuelles plaintes post séjour.
A la suite du séjour, il est important pour l’hôtelier de gérer efficacement les différents outils de communication et de commercialisation afin de faire de cette démarche un réel outil de différenciation et un gage de la qualité des services proposés. Egalement, sur les plateformes d’avis clients, la gestion de l’e-reputation est essentielle. En interne, il est évident que la viabilité financière et le retour sur investissement des actions réalisées pour le déploiement de la démarche respectueuse de l’environnement sont stratégiques, tout comme le contrôle des coûts et l’orientation des prévisions d’investissements afin de pouvoir poursuivre la démarche sur le long terme.
In Extenso Tourisme, Culture et Hôtellerie
– UNWTO Tourism Highlights 2017 Edition : http://www2.unwto.org/content/data
– www.TripAdvisor.fr
– http://fr.montecarlosbm.com/be-green/certification-green-globe/f
Assises du tourisme La Rochelle : présentation de la stratégie touristique de la communauté d’agglomération de La Rochelle
Assises du tourisme La Rochelle : présentation de la stratégie touristique de la communauté D’AGGLOMÉRATION de La Rochelle
- Faire de la mer un pilier de l’attractivité touristique territoriale : proposer une expérience unique du littoral atlantique en valorisant la singularité et les atouts du territoire.
- Structurer l’offre touristique : proposer des offres thématiques et de qualité en lien avec l’histoire du territoire et son patrimoine historique et naturel, permettant de réaliser des séjours d’affaires ou de loisirs toute l’année.
- Améliorer en continu l’expérience client de la destination : veiller à la qualité de l’expérience du visiteur tout au long de son séjour, développer des offres touristiques authentiques qui puissent correspondre à chacun et qui mobilisent les habitants.
- Faire de l’Agglomération de La Rochelle une destination touristique plus performante en région Nouvelle-Aquitaine : se doter des moyens de dynamiser la croissance du secteur.
Dominique Lecea, directeur In Extenso TCH en maître de cérémonie a animé les tables rondes.
Table ronde 1 : Quelles actions de promotion, quels services renforcer à destination des professionnels et des clientèles touristiques ?
Table ronde 2 : Quels projets d’aménagements structurants pour conserver et renouveler une offre territoriale attractive pour les investisseurs et les clientèles touristiques ?
Jean-François FOUNTAINE, président de la communauté d’agglomération et maire de La Rochelle a conclu la soirée : « Ensemble, faisons de l’Agglomération rochelaise une ʺréférence atlantique ʺ ».
Les Tendances de l’hôtellerie Nouvelle Aquitaine Conférence – Bordeaux – Lundi 27 novembre 2017
Les Tendances de l’hôtellerie Nouvelle Aquitaine
Conférence – Bordeaux
Lundi 27 novembre 2017 – 14h30 – 17h00
Cité du Vin
134-150 Quai de Bacalan – 1 esplanade de Pontac, Bordeaux
Les équipes d’In Extenso et de Deloitte organisent à Bordeaux, un rendez-vous annuel des décideurs, développeurs, investisseurs, opérateurs, acteurs publics de l’hôtellerie et du tourisme de Nouvelle Aquitaine.
PROGRAMME
Introduction
Office de Tourisme et des Congrès de Bordeaux Métropole
Les tendances de l’hôtellerie en Nouvelle Aquitaine
- L’évolution du parc
- Les performances de l’hôtellerie
- Les tendances européennes
In Extenso Tourisme, Culture & Hôtellerie
Interview
Comité Régional du Tourisme Nouvelle Aquitaine
TABLE-RONDE
Solenne Devys, Directrice Produit et Communication, Okko Hôtels
Bernard Guilbaud, Directeur Adj. du Développement, Europe de l’Ouest, Choice Hotels Europe
Sylvain Valadas, Directeur Marketing, Melt – Hybride Hôtel
Anthony Torkington, Directeur Général, Le St-James, Relais & Châteaux à Bouillac
Olivier Petit, Associé, In Extenso Tourisme, Culture et Hôtellerie